« Madame,
Je m’appelle Clément, j’ai 22 ans*. Je me permets de vous envoyer un scénario qui en dira plus long sur moi qu’une simple présentation : à peine je suis entré chez vous que vous exigez que je me mette nu, à genoux sur le carrelage glacé. Vous m’imposez un collier, une laisse et une cage de chasteté.
Dorénavant je suis votre objet, et une caméra posée bien en évidence filmera l’intégralité de notre séance.

– Tu as peur, Clément ? me demandez-vous.
– Oh oui, Madame !
– Parfait, parce qu’aujourd’hui je te traiterai sans pitié ! Et pour commencer, je vais te dépuceler. Compris ?
– Oui Madame.
Cela dit, vous me violez au gode-ceinture. Vous me griffez, vous me mordez, vous me giflez, vous me crachez dessus, vous me battez, vous me frappez les couilles en m’obligeant à répéter qu’elles sont inutiles. Pendant que vous m’enculez je dois rester à quatre pattes, à aboyer ou à miauler.
– Applique-toi, espèce de sale chien !
Comme je n’y arrive pas, vous me punissez en me noyant dans une bassine d’eau.
J’ai mal, j’ai peur, je pleure et je supplie. Vous m’ordonnez de vous appeler « Maman » et de couiner davantage parce que ça vous excite.
– Désormais tu m’appartiens ! Pour toute ta vie !
Vous me tabassez avant de me traîner par les cheveux jusqu’aux toilettes. Là, vous m’enfoncez la tête dans la cuvette pleine de pisse. À chaque fois que vous tirez la chasse, je dois répéter que je ne suis qu’une merde qui ne mérite pas de vivre.

Puis, soudain, vous changez d’attitude. Vous voilà maternelle et protectrice. Vous massez mon corps meurtri, vous me câlinez et me consolez. Vous m’offrez comme doudou une de vos chaussettes sales ou un vêtement imprégné de votre odeur.
– Tu dormiras avec toutes les nuits. Allez, lèche-moi les pieds puis va-t-en ! Et n’oublie pas, chaque matin, de me présenter tes hommages par SMS !
– Oui Madame, merci Madame.
Je suis prévenu : si jamais je vous désobéis, vous diffuserez tout sur le net la vidéo de notre séance. »

Pour toute réponse j’ai hésité entre
« Et votre mère ? »,
« Arrêtez, jeune homme, de vous branler sur des vidéos de femdom** et de polluer ma boîte mail »
et une énAUrme fatigue.
C’est la fatigue qui a gagné. Sans surprise.

*Il va de soi que le prénom (probablement faux, d’ailleurs) et l’âge de ce jeune homme ont été modifiés par mes soins, ainsi que tout autre élément personnel.
**Femdom est un mot-valise, la contraction de female et de domination, renvoyant à la domination féminine.