Salut, cocu

Aujourd’hui j’ai écrit à mon client de demain un message qui commençait par « Salut cocu ». J’ai pouffé, mal à l’aise,
puis j’ai écrit à la femme qui assiste en voyeuse à notre séance que je n’avais aucune idée de ce qu’elle allait voir,
puis j’ai pris en charge un soumis débutant qui n’avait aucune idée de ce qu’il venait chercher sur mon parquet et n’arrêtait pas de rire, perdu et crispé,
puis j’ai fait les courses en me traînant,
puis j’ai changé de vêtements, de maquillage, d’état d’esprit pour orchestrer le dépucelage d’une jolie femme qui n’est pas née tel,
puis j’ai embrassé l’homme qui l’a dépucelée,
puis nous avons bu du whisky en parlant de psychédéliques et en testant une machine à électricité,
puis j’ai pensé à Volodia, à ses messages-son humour-son corps-son esprit-son appartement,
puis j’ai décrété que c’était assez pour une journée.

Allez, salut, cocu.