Voyage dans ton cul

Nous étions trois, lui tout seul face à nos assauts. Il avait payé pour ça, pour une séance d’anal brutal en groupe. Le groupe c’était Amazonia, la jeune femme aux cheveux violets, dite « mon assistante »,
Attila, l’homme mûr au pseudo de conquérant et au sexe dressé,
et moi, la grande coordinatrice de l’enculade dans mon salon.

Mon salon, nous l’avonsd’ailleurs traversé bond après bond, les bonds de la table sur laquelle j’avais attaché (ô, brillante idée !) mon client hanté par son fantasme de salope docile, tandis qu’Amazonia et moi tentions, arc-boutées, de faire contrepoids aux vigoureux coups de reins drAttila.
Stabiliser le duo enchevêtré n’était pas une lince affaire. En dépit de nos efforts la table avançait, avançait jusqu’à la cheminée,
et Attila pilonnait,
et le client trébuchait,
et tous trois, les petits rouages de l’enculade, nous retenions de rire comme des idiots,
et je pensais que cette fois, entre le bruit de la table, les cris du client et les encouragements d’Amazonia, les voisins allaient vraiment sonner chez moi pour se plaindre.

Terminus, tout le monde descend avant l’orgasme programmé. Voyage dans ton cul avorté.

(Mais personne n’était monté, ouf.)